Candidature - Hazkal.

La plainte sonore que l'individu assis à la table la plus reculée de la taverne de la Bagrutte à Bonta émis, fit aussi froid dans le dos au tavernier que le hullulement d'une chouette à quiconque se promène seul la nuit dans un bois.
C'est donc tout naturelement que ce dernier se dirigea vers son client pour s'assurer de l'état de santé de celui-ci.
Après quelques pas, détaillant le pandawa affalé sur la table d'un air suspicieux, il se rassura quelque peu en se rendant compte que son client, bien qu'ivre mort, était uniquement entrain de chanter. Pour peu que l'on puisse appeler ça comme ça...

"Il va falloir penser à se modérer mon petit père, vous avez déja beaucoup trop bu !"

S'arrêtant de chanter sur le coup, le pandawa fit un effort visiblement titanesque pour relever la tête en direction du tavernier. Son oeil gonflé, à mis clos et dont on pouvait voir les orbites toutes rouges se posa sur le Bontarien.

"Dire à un Pandawa qu'il a trop bu, c'est un peu comme dire à un iop qu'il se bat aussi bien qu'un boo. Tu vois le tableau, vieillard..? Ca attire que des ennuis. Ramène plutôt deux pintes."

Alors que le tavernier achevait d'essuyer le verre qu'il tenait en main à l'aide de son essui, jettant au pandawa un regard inquiet, deux individus à la mine peu avenante se levèrent à la table d'à côté, visiblement aussi émeché que l'émigré de Pandala.

"Dis donc, boule de poils, t'as pas bien entendu c'qu'il t'a dit ? Faut qu'tu dégages, t'es plein comme une huitre !"

Les deux individus s'approchait et le pandawa poussa un râle qui ressemblait fort à un soupire, avant de serrer les poigs et de repoussa sa chaise vers l'arrière. En moins de temps qu'il faut pour le dire, le tavernier était dehors, parti prévenir la garde de l'inévitable issue de la discussion des trois personnes.
Le premier homme, un gars de taille moyenne à la barbe mal rasée, vint se poster derrière le pandawa et mis ses mains sur ses épaules, loin d'être provocant, aucun des trois protagonistes n'avait visiblement envie de trainer, et ce fut le début des hostilités.
Empoignant la chaise qui était à sa droite, le pandawa fit volte-face et vint l'éclater sur le crane du barbu dans un fracas de bois et d'os. Son ami, qui était tout aussi prêt à casser du panda, envoya se dernier valser par dessus la table d'un coup de pied dans le torse.

C'est à ce moment que quatre gardes Bontariens firent leur entrée dans la salle. Loin de s'en préocupper, le pandawa était de nouveau debout en un instant et fit voler la table en direction des hommes qui désormais s'approchaient de lui. La dernière chose qu'il pu voir, ce fut le tavernier qui envoyait un sévère coup de cruche en direction de sa tête, puis plus rien...
Après quelques jours de garde à vue à la milice de Bonta et un solide mal de crâne, le Pandawa fut prié de quitter la ville. Il faudrait éviter Bonta quelque temps...